La légende de Wieland, le forgeron

Publié le novembre 20, 2016 dans Divers

La légende de Wieland, le forgeron

Selon les légendes scandinave, germanique et anglo-saxone, Wieland, ou aussi Wayland, Weland ou encore Völundr, est un forgeron d’une habileté remarquable. Il est selon certains récits, le prince des Elfes. Son histoire est racontée dans le Völundarkvida, l’un des poèmes islandais de l’Edda poétique13ème siècle, ainsi que dans Thidriks, la saga islandaise en prose du milieu du 13ème siècle. On le trouve aussi mentionné dans les poèmes anglo-saxons Waldere (Mimming est une épée de sa fabrication) et Deor klagan (on parle de ses souffrances entre les mains du roi Nidudr), et enfin dans Beowulf (l’armure de Beowulf est son oeuvre).

Au British Museum se trouve le coffret d’Auzon, ou Frank’s Casket en anglais, un travail northumbrien du VIIIe siècle dont l’une des plaques d’ivoire gravées représente le forgeron au travail dans la forge où le roi le retient prisonnier.

coffret Auzon

Coffret d’Auzon

Le roi de Suède Nidudr avait deux fils et une fille. Sa fille s’appelait Bödvild. Les trois fils du roi des FinnarLapons : Slagfidr, Egill et WielandVölundr viennent s’installer à Ulfdalar et rencontrent trois walkyries au bord du lac Ulfsiar. Les valkyries deviennent leurs épouses. Après sept hivers passés à Ulfdalar, les walkyries partent hanter les champs de bataille et ne reviennent pas. Egill et Slagfidr s’en vont à la recherche de leurs épouses et Wieland reste à Ulfdalar. Wieland le forgeron était l’homme le plus adroit de ses mains dont on ait jamais parlé dans les récits anciens. Il est capturé par NidudrNithad ou Niduth, qui l’estropie pour l’empêcher de s’enfuir, et qui le contraint à travailler à sa forge. Pour se venger, Wieland tue les deux jeunes fils de Nidudr et il transforme leurs crânes en coupes qu’il envoie à leur père. Il viole aussi leur soeur, Bödvild, lorsqu’elle lui apporte une bague en or à réparer. Il s’échappe ensuite en s’envolant par magie dans les airs.

Forge de Wayland

Forge de Wayland

Une tradition anglaise associe Wieland à un caveau funéraire situé près de White Horse Hill, au sud-ouest de l’Oxfordshire, et que l’on appelle la forge de WaylandWayland's Smithy. Une légende locale dit que le caveau est hanté par un forgeron invisible qui ferre le cheval du voyageur qui laisse une pièce sur une pierre et qui s’éloigne pendant que le travail est en cours. Pendant l’opération, il ne faut surtout pas porter son regard en direction de la forge, sinon le charme est rompu. Des histoires similaires sont connues en Allemagne, au Danemark et en Belgique. De larges pierres à Sisebeck en Suède et le site de Vellerby dans le Jutland sont traditionnellement cités comme des endroits où Wieland aurait été enterré.

Dans son livre Puck of Pook’s Hill (traduit en français sous le titre ‘Puck, lutin de la colline’), Rudyard Kipling fait revivre les vieilles légendes en racontant une histoire merveilleuse qui évoque Wieland le forgeron et son épée.

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